vie, sur la fécondité, sur la force de l’homme, sa
santé, son activité, son industrie, son caractère, sa
morale même et son génie. Ces causes sont en même
temps liées entre elles, dépendent l’une de l’autre, et
peuvent encore être modifiées par l’effet des changements
mêmes qu’elles ont produits. Nous n’avons
sur ces objets que des observations générales, mais
vagues, et dont la plupart sont même contestées.
Ici, l’homme, la terre, les influences du climat ont
cédé à la force des lois et des opinions ; là, au milieu
des révolutions politiques, des changements
dans les préjugés, il a conservé le même caractère
avec sa constitution et son climat. Ici, un peuple
transplanté a changé de mœurs comme de pays ; là,
il a porté avec lui son caractère, et ni le temps, ni
les événements, ni les mélanges avec d’autres peuples,
n’ont pu en effacer l’empreinte. La liaison qui
existe entre la constitution physique de l’homme,
ses qualités morales, l’ordre social et la nature du
climat où il vit, du sol qu’il habite et des objets qui
l’entourent, ne peut être connue que par une longue
suite de recherches qui embrassent à la fois différents
climats, différentes mœurs et différentes constitutions
politiques. Il doit en résulter une science
importante, et cette science ne sera véritablement
créée qu’après qu’une collection immense d’observations
constantes et précises aura permis d’assujettir
au calcul et les résultats des observations, et la certitude de ces résultats.
Dans ces diverses parties de nos connaissances, comme dans toutes celles qui nous auraient fourni