Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 1.djvu/522

Cette page n’a pas encore été corrigée
320
CORRESPONDANCE GÉNÉRALE.


ce siècle, plus abondant en mauvais ouvrages qu’en bons écrits, sans y ajouter encore les miens. Vous m’avez rendu un vrai service en me procurant un puriste et un autre professeur [1] pour l’académie militaire ; ces jeunes gens attendent avec impatience leur arrivée, parce que leur éducation est négligée jusque-là.

Sur ce, etc., etc.


24. DU ROI DE PRUSSE.


A Paris, ce 26 mars 1786.


SIRE,

Je n’ai point cessé de faire tous mes efforts pour préserver de toute espèce d’indiscrétion la correspondance de Votre Majesté avec M. D’Alembert. M. Watelet était receveur général des finances ; la chambre des comptes a mis le scellé sur ses papiers, et tout ce que la rigueur des formes a pu permettre, c’est que la correspondance fût remise à M. de Nicolaï, premier président de cette chambre, qui la gardera jusqu’à ce qu’une personne chargée des ordi es de Votre Majesté la réclame en son nom.

Si elle veut bien en charger M. le baron de Grimm, ou si elle daigne permettre que ce dépôt si précieux pour la gloire de mon ami et pour celle des lettres me soit confié, il cessera d’être exposé aux différents genres d’indiscrétion qui peuvent se commettre. Je puis répondrez Votre Majesté qu’il ne sort irait jamais

  1. Dupuis et Lévesque.