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ENTRE TURGOT ET CONDORCET.


journal en grande partie, en attendant que M. D’Alembert vous la lise tout entière. Madame de la Ferté-Imbault, honteuse de la lettre qu’elle a écrite à M. D’Alembert, en a fait une autre qu’elle montre à ses amis. M. de Maurepas l’a vue en conséquence, et a dit à son beau-frère [1] que cette lettre n’était pas si ridicule qu’on le disait. M. de Nivernois a demandé l’original et le lui a montré ; M. de Maurepas l’a trouvé tout différent du brouillon qu’elle lui avait fait lire, et en a jugé comme tout le monde.

Vous croyez bien que je me trouve fort malheureux d’être séparé de vous pour si longtemps.

Présentez, je vous supplie, mon respect à madame d’Enville et à toute sa famille.


67. A CONDORCET.


A la Roche-Guyon, le 21 novembre 1776.


Nous sommes ici plus au courant que vous, car nous avons les vers [2] à madame Necker, et l’on en fait actuellement une copie qui partira avec cette lettre. La pensée y est assez enveloppée pour que l’homme aux enveloppes [3] s’en contente. Quoique plus d’un chemin mène au paradis ainsi qu’à la gloire,

    arrivée le 23 mai 1776. La lettre de Frédéric est du 9 juillet 1776.

  1. M. de Nivernois.
  2. De Voltaire.
  3. Sobriquet de M. Necker dans les lettres de Voltaire, Condorcet et Turgot. Voyez p. 132.