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ENTRE TURGOT ET CONDORCET.


que les pallier ; dans deux ans, vous les ôterez tout à fait, si vous voulez. Il m’est venu sur cette matière une idée qui pourrait être utile. Je vous la donnerai une autre fois.


61. A CONDORCET.


Versailles, 30 janvier 1776.


Remerciez pour moi M. de Saint-Lambert ; ce n’est pas encore dans ce moment-ci qu’il me convient de fixer sur moi les yeux du public, pour un autre objet que les affaires de ma place. Je crois qu’il faut tâcher de faire nommer La Harpe. Si on ne peut pas y réussir, pourquoi l’Académie ne prendrait-elle pas l’abbé Barthélémy ?

Je trouve qu’on traite trop sévèrement M. Chabanon. Il n’est point, quoi qu’on en dise, sans talent. Il est vrai qu’il n’a donné aucun ouvrage complet. On n’a pas toujours été aussi sévère.

Vous avez donc été dénoncé et supprimé [1]. Je suis fâché de cette aventure, surtout dans ce moment. Adieu, je vous embrasse.


62. A CONDORCET.


A la Roche-Guyon[2], le 31 mai 1776.


Madame d’Enville, Monsieur, m’a montré votre

  1. Il s’agit de l’écrit Sur l’abolition des corvées (t. XI, p. 87), poursuivi par M. Séguier et supprimé au mois de décembre 1775, sur la délation de d’Éprémesnil. Voyez plus haut, p. 88, la lettre 46, de Condorcet à Voltaire ; voyez aussi p. 94, note 3 ; p. 106, note I ; et p. 109.
  2. Terre de la duchesse d’Enville.