M. de Forbonnais
[1] ; chargez-moi de m’occuper du
travail important de la réduction des mesures, et
attendez que mon travail ait mérité quelque récompense.
Je ne me fais pas un scrupule de recevoir de l’État une aisance qui me mettrait à portée de travailler davantage, et j’ai assez de vanité pour croire que l’encouragement ne serait pas au-dessus de l’utilité de mon travail. Je ne demande donc que d’attendre un an, deux ans, si cela est nécessaire. Je n’y mettrai ni ostentation ni empressement. L’Académie attendrait avec moi, ou vous pourriez lui donner deux mille écus, et ne différer que ce qui me regarde.
Ne faites aucune difficulté sur les événements [2] qui pourraient faire manquer ce dont je vous propose le retard. S’ils arrivaient, vous savez bien que ce ne serait ni pour vous ni pour moi que je m’en affligerais.
Gardez-moi le secret sur ce que je vous mande, et, s’il faut que vous en parliez à M. de Maurepas, dites-lui que ma reconnaissance sera toujours la même.
- Ce 23 septembre 1774.
J’attends avec bien de l’impatience un édit ou arrêt sur les corvées. C’est peut-être le seul bien général, prompt, sensible, que vous puissiez faire dans ce