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XXVII
DE CONDORCET.


chose ; que les voies les plus diverses peuvent également conduire un homme supérieur à trouver, dans les attractions mutuelles des corps célestes, la cause du changement d’obliquité de l’écliptique, la cause de la précession des équinoxes, et celle des mouvements de libration de la lune.

On s’est demandé, avec un sentiment de surprise bien naturel, comment Condorcet renonça si facilement aux succès que la carrière scientifique lui promettait, pour se jeter dans les discussions d’un intérêt souvent très-problématique de l’économie sociale, et dans l’arène ardente de la politique ! Si ce fut une faute, bien d’autres, hélas ! s’en sont aussi rendus coupables. En voici, au surplus, l’explication :

Convaincu de bonne heure que l’espèce humaine est indéfiniment perfectible, Condorcet (je copie) « regardait le soin de hâter ses progrès, comme une des plus douces occupations, comme un des premiers devoirs de l’homme qui a fortifié sa raison par l’étude et par la méditation. »

Condorcet exprimait la même pensée en d’autres termes, lorsqu’après la destitution de Tur-