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CORRESPONDANCE


que cette respectable compagnie, uniquement occupée du bien public, courût au danger le plus pressant.

Quand ce mémoire, approuvé de vous, sera lu par le chef de la justice, il en sera touché, et nous verrons alors quel parti nous devons prendre.

J’ai adressé à M. de Rosni [1] un petit livret où l’on vous rend bien faiblement une partie de la justice qui vous est due.

J’en ai envoyé cinq ou six exemplaires aux deux Bertrands. J’ignore s’ils sont arrivés à bon port, et s’il y a des écueils sur la route. Je vous supplie de vous en informer.

Je comptais vous faire une petite visite au printemps, mais il n’y a plus de printemps pour Raton.


34. A CONDORCET.


26 février 1775.


Raton a été bien malade dans son trou. Raton a de fréquents avertissements de partir pour aller trouver ses confrères Dupré de Saint-Maur et Châteaubrun, qui ne tiraient pourtant pas les marrons du feu. Voilà pourquoi il a été si longtemps sans remercier les deux Bertrands, ses seigneurs et maîtres. Il n’en peut plus, ce pauvre Raton ; il se gardera bien de brûler ce qui lui reste de pattes par trop de précipitation dans l’affaire du jeune homme qu’on a

  1. Turgot.