prenait pas comment on pouvait adorer un dieu de pâle ? A dit qu’il peut
avoir exposé quelques doutes au
sieur d’Élallonde, mais qu’il ne s’en
souvient pas précisément. A dit que
d’Étallonde, voyant en effet un mauvais
médaillon de plâtre chez un
nommé Beauvarlet, assura que ce
plâtre ne méritait pas d’être conservé ;
mais qu’il y avait un Christ
dans ce médaillon, et que ni lui ni
d’Étallonde n’y avaient touché. Qu’il
convient avoir chanté une vieille
chanson de corps-de-garde avec le
sieur d’Étallonde, et l’ode de Piron.
[mais parlé d’un dieu de pâte. C’est une expression de l’église protestante. Quoiqu’il serve sous un très-grand roi protestant, il va souvent à la messe, et tout son régiment en est témoin.]
[Encore celle chanson ! S’il l’a chantée, c’est si secrètement, que la cabale fut obligée d’employer la ressource funeste d’un monitoire.]
Du 30 décembre 1765. 2° interrogatoire du chevalier de La Barre.
Dit que le sieur d’Étallonde s’est vante d’avoir insulté le Christ qui est sur le grand chemin, et de lui avoir fait des égratignures ; qu’il souvent chanté des chansons sur des saints.
[Tout ce qu’a pu dire le chevalier de La Barre est nul. On sent bien qu’il chargeait le fugitif auquel il ne pouvait nuire, et unus testis, nullus testis.]
Du 17 février 1766. Interrogatoire de La Barre sur la sellette.
Interrogé si plusieurs jeunes gens ne s’assemblaient pas avec lui pour disputer sur la religion ? s’ils n’avaient pas établi des avocats pour et contre ; et si d’Étallonde n’était pas l’avocat plaidant contre le christianisme ? A dit que non ; mais qu’en effet d’Étallonde a chanté quelques chansons dans d’autres occasions. A dit en effet que le sieur d’Étallonde lui avait conté qu'il avait fait quelque égratignure à un crucifix placé sur le grand chemin, et qu'il croyait l'avoie entendu dire au sieur à d’Étallonde. A dit qu'il a entendu conter à Dumaismel de Saveuse avait été plusieurs fois à la selle dans un cimetière où il y avait un crucifix.
[On a déjà répondu à ces accusations.]
[Quant aux avocats pour et contre, il est évident que c’est une calomnie aussi ridicule d’affreuse contre des enfants dont la cabale voulait écraser les familles.
Cette cabale parvint persécuter madame l’abbesse de lui avait conté qu’il avait fait quelque, Villancour ; mais le roi, rendu justice à son innocence. Le sieur d’Étallonde espère la même justice.]
