Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 1.djvu/221

Cette page n’a pas encore été corrigée
19
ENTRE VOLTAIRE ET CONDORCET.

Ce qu’on vous a dit du capitaine Talonde [1] n’est malheureusement pas vrai ; mais ce qui est assez vraisemblable, c’est qu’il peut venir un jour chez les Welches en grande compagnie.

Agréez, Monsieur, les sincères assurances de mon tendre et respectueux attachement.

V.


14. A CONDORCET [2].


16 novembre 1773.


Je ne sais quelles nouvelles à la main, Monsieur, m’avaient donné des alarmes sur une de vos amies, le vois que je me suis trompé. À l’égard de Brama, ou du Chang-Ti, ou d’Oromase, ou d’Isis, je ne crois pas encore me tromper tout à fait.il faut les admettre quand on a affaire avec des fripons, et crier plus haut qu’eux.

De plus, il m’est évident qu’il y a de l’intelligence dans la nature, et que les lois imposées aux planètes, à la lumière, aux animaux et aux végétaux, ne sont pas inventées par un sot.

Mens agitat molem[3].
  1. Ce nom est ainsi écrit dans l’original, qui, à la vérité, n’est pas de la main de Voltaire. Il s’agit de d’Étallonde de Morival, impliqué dans l’affaire de La Barre, et réfugié en Prusse, où Frédéric l’avait fait officier, sur la recommandation de Voltaire.
  2. Vol. LXVIII, page 370.
  3. Virg., Æneid., lib. VI, V. 727.