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Correspondance
entre
Voltaire et Condorcet.
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1. À Condorcet[1].
10 octobre 1770.

Le vieux malade de Ferney embrasse de ses deux maigres bras les deux voyageurs[2] philosophes qui ont adouci ses maux pendant quinze jours.

Un grand courtisan[3] m’a envoyé une singulière réfutation du Système de la nature, dans laquelle il dit que la nouvelle philosophie amènera une révolution horrible si on ne la prévient pas. Tous ces cris s’évanouiront, et la philosophie restera. Au bout du compte, elle est la consolatrice de la vie, et son

  1. Voltaire, t. LXVI, page 445.
  2. Condorcet et D’Alembert ; voyez lettre 5956. B.
  3. Le marquis de Voyer-d’Argenson ; voyez lettre 5970. B.