litiques, avait été secrétaire intime du duc de la Rochefoucauld, jusqu’à la catastrophe effroyable qui
enleva ce bon citoyen à la France. Au moment où
j’écrivais la biographie de Condorcet, je demandai à
M. Feuillet de vouloir bien m’éclairer sur les bruits
relatifs à la pension et à la demande du capital, qui
étaient aussi venus à mes oreilles. Il me répondit
sans hésiter qu’il n’en avait personnellement aucune
connaissance. Ce renseignement négatif, et du plus
haut prix, est corroboré par l’examen minutieux que
j’ai fait du compte de tutelle de Mme O’Connor. Je
trouve là des détails circonstanciés sur le passif et
sur l’actif de la succession à diverses époques, sur
la vente opérée par Condorcet, au moment de son
mariage, d’une petite propriété située près de Mantes,
nommée Denmont ; sur l’acquisition qu’il fit,
avec une partie du prix de la vente, de fermes près
Guise, provenant de l’abbaye de Corbie. Il est mention
dans ce compte, à l’article du passif, de mémoires
très-peu importants de menuiserie, de serrurerie,
etc. Je cite cette circonstance pour montrer
avec quel scrupule, avec quelle minutie cet acte est
rédigé. J’y trouve aussi dans l’actif l’origine, j’ai
presque dit la filiation de petites rentes de 3, de 4
et de 5 francs.
Je n’y vois au contraire aucune trace d’une augmentation de revenu correspondant à 1786, année