trent les effets… Ce n’est point la science de l’homme, prise en général, que j’ai entrepris
de traiter : j’ai voulu montrer seulement comment,
à force de temps et d’efforts, il avait
pu enrichir son esprit de vérités nouvelles, perfectionner
son intelligence, étendre ses facultés,
apprendre à les mieux employer, et pour
son bien-être et pour la félicité commune. »
L’ouvrage de Condorcet est trop connu pour que je puisse penser à en tracer l’analyse. Comment, d’ailleurs, analyser un Programme ? Je signalerai seulement aux esprits sans préjugés le chapitre curieux où, saisissant du regard les progrès futurs de l’esprit humain, l’auteur arrive à reconnaître la nécessité, la justice (ce sont ses expressions) d’établir une entière égalité de droits civils et politiques entre les individus des deux sexes, et proclame en outre la perfectibilité indéfinie de l’espèce humaine.
Cette idée philosophique fut combattue, au commencement de ce siècle, avec une extrême violence par les littérateurs à la mode. Suivant eux, le système de la perfectibilité indéfinie ne manquait pas seulement de vérité ; il devait avoir de désastreuses conséquences. Le Journal