de pareils détails. Néanmoins, comme il est de
devoir rigoureux, non-seulement pour toutes
les académies, mais encore pour tous les citoyens,
de purifier l’histoire nationale, notre
patrimoine commun, des flétrissures calomnieuses
que l’esprit de parti lui a trop souvent
imprimées, je rapporterai le jugement de Condorcet
sur les massacres de septembre :
« Les massacres du 2 septembre, dit-il, une des souillures de notre révolution, ont été l’ouvrage de la folie, de la férocité de quelques hommes, et non celui du peuple, qui, ne se croyant pas la force de les empêcher, en détourna les yeux. Le petit nombre de factieux auxquels ces déplorables événements doivent être imputés eut l’art de paralyser la puissance publique, de tromper les citoyens et l’Assemblée nationale. On leur résista faiblement et sans direction, parce que le véritable état des choses ne fut pas connu. »
N’êtes-vous pas heureux de voir le peuple, le véritable peuple de Paris, déchargé de toute solidarité dans la plus odieuse boucherie, par un homme dont les lumières, le patriotisme et la haute position sont une triple