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tôt de ces Senſations, qui ne préſentoient d’abord qu’un petit nombre de plaiſirs groſſiers, vont naître des plaiſirs délicats, qui ſe ſuccéderont dans une variété étonnante. Ainſi plus nous nous éloignerons de ce que les Senſations étoient au commencement, plus la vie de notre être ſe développera, ſe variera : elle s’étendra à tant de choſes, que nous aurons de la peine à comprendre, comment toutes nos facultés peuvent avoir un principe commun dans la Senſation. Cette ſource n’eſt pas également abondante pour tous les hommes. Tant que les hommes ne remarquent encore dans les impreſſions