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comment ils ſont la cauſe des degrés de vivacité, avec leſquels les facultés de l’ame s’appliquent à un bien, dont la jouiſſance devient néceſſaire. Or, le deſir n’eſt que l’action même de ces facultés.

Ce qui en fait la foibleſſe ou la force. Tout deſir ſuppoſe donc quela Statue a l’idée de quelque choſe de mieux, que ce qu’elle eſt dans le moment, & qu’elle juge de la différence de deux états qui ſe ſuccedent. S’ils different peu, elle ſouffre moins, par la privation de la maniere d’être, qu’elle deſire ; & j’appele malaiſe, ou léger mécontentement, le ſentiment qu’elle é