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me que celle qu’elle a déjà eue, ou qu’elle en eſt différente ; que l’une eſt agréable, l’autre déſagréable, qu’elles le ſont plus ou moins. Mais démêlera-t-elle pluſieurs odeurs, qui ſe font ſentir enſemble ? C’eſt un diſcernement que nous n’acquérons nous-mêmes que par un grand exercice : encore eſt-il renfermé dans des bornes bien étroites : car il n’eſt perſonne qui puiſſe reconnoître à l’odorat tout ce qui compoſe un ſachet. Or, tout mêlange d’odeursme paroît devoir être un ſachet pour notre Statue. C’eſt la connoiſſance des corps odoriférans,