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donc ſans défiance une odeur dont elle a joui, & elle en jouit en effet, comme ſi ſon organe en étoit affecté. Enfin la facilité d’écarter de nous les objets qui nous offenſent, & de rechercher ceux dont la jouiſſance nous eſt chere, contribue encore à rendre notre imagination pareſſeuſe. Mais puiſque notre Statue ne peut ſe ſouſtraire à un ſentiment déſagréable, qu’en imaginant vivement une maniere d’être qui lui plaît ; ſon imagination en eſt plus exercée, & elle doit produire des effets pour leſquels la nôtre eſt tout-à-fait impuiſſante.Cas unique où elle peut être ſans action.