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la durée que par la ſucceſſion de nos idées. De l’eſpace. Comme elle connoît la durée par la ſucceſſion de ſes idées, elle connoît l’eſpace par la coexiſtence de ſes idées. Si le toucher ne lui tranſmettoit pas à la fois pluſieurs Senſations qu’il diſtingue, qu’il raſſemble, qu’il circonſcrit dans de certaines limites, & dont en un mot, il fait un corps, elle n’auroit l’idée d’aucune grandeur. Elle ne trouve donc cette idée que dans la coexiſtence de pluſieurs Senſations. Or, dès qu’elle connoît une grandeur, elle a de