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qui lui donnent les notions compoſées de deux corps, ne ſont donc qu’une répétition de ce qu’elle a fait ſur les perceptions qu’elle regarde comme ſimples. C’eſt l’attention donnée d’abord à deux idées, enſuite à deux autres, & ainſi ſucceſſivement à toutes celles qu’elle eſt capable d’y remarquer : & s’il en reſte, dont elle n’a pas jugé, c’eſt qu’elle ne leur a point encore donné d’attention, c’eſt qu’elle ne les a pas remarquées.

Par conſéquent, lorſqu’elle compare deux objets, qu’elle en juge, & qu’elle s’en forme des notions complexes ; il n’y