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attention ; elle voudroit même toucher de toutes les parties de ſon corps, l’objet qui l’occaſionne : & ce deſir reproduit en elle des mouvemens, qui, au lieu de ſe faire au haſard, tendent tous à lui procurer la jouiſſance la plus complette.

Cependant cet objet perd ſon degré de chaleur ou de fraîcheur ; & la jouiſſance ceſſe d’en être agréable. Alors la Statue ſe ſouvient des premiers mouvemens qui lui ont plu, elle les deſire ; & s’agitant une ſeconde fois, ſans autre deſſein que de s’agiter, elle change peu à peu de place, & touche de nouveaux corps.