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niſée intérieurement comme nous, & animée d’un eſprit privé de toute eſpéce d’idées. Nous ſupposâmes encore que l’extérieur tout de marbre ne lui permettoit l’uſage d’aucun de ſes ſens, & nous nous réſervâmes la liberté de les ouvrir à notre choix aux différentes impreſſions dont ils ſont ſuſceptibles.

Nous crûmes devoir commencer par l’odorat, parce que c’eſt de tous les ſens celui qui paroît contribuer le moins aux connoiſſances de l’eſprit humain. Les autres furent enſuite l’objet de nos recherches, & après les avoir conſidérés ſé-