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i elle eût toujours été, & qu’elle ne dût jamais ceſſer d’être. En effet, ce n’eſt point la réflexion ſur la ſucceſſion de nos idées, qui nous apprend que nous avons commencé, & que nous finirons : c’eſt l’attention que nous donnons aux êtres de notre eſpece, que nous voyons naître & périr. Un homme qui ne connoîtroit que ſa propre exiſtence, n’auroit aucune idée de la mort.

Il y a en elle deux ſucceſſions. L’idée de la durée d’abord produite par la ſucceſſion des impreſſions qui ſe font ſur l’organe, ſe conſerve, ou ſe