Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/108

Cette page n’a pas encore été corrigée

peut ſeule étendre plus loin nos idées, ſubſtitueront un autre nombre à celui de trois. Il ſuffit, pour les raiſonnemens que j’ai à faire, de convenir qu’il y en a un au-delà duquel la mémoire ne laiſſe plus appercevoir qu’une multitude tout-à-fait vague. C’eſt l’art des ſignes qui nous a appris à porter la lumiere plus loin. Mais quelque conſidérables que ſoient les nombres que nous pouvons démêler, il reſte toujours une multitude, qu’il n’eſt pas poſſible de déterminer, qu’on appele par cette raiſon l’infini, & qu’oneût bien mieux nommé l’indéfini. Ce ſeul changement