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d’ordinaire elle pallie plutôt qu’elle ne corrige. Encore est-ce beaucoup pour elle de pallier. Elle a ses passions, ses préjugés, sa routine, et il semble que l’expérience ne lui apprenne rien. Combien de fautes ont été faites ! Combien de fois elles ont été répétées ! Et on les répéte encore ! Cependant l’Europe s’éclaire. Il y a un gouvernement qui voit les abus, qui songe aux moyens d’y remédier ; et ce seroit plaire au monarque de montrer la vérité. Voilà donc le moment où tout bon citoyen doit la chercher. Il suffiroit de la trouver. Ce n’est plus le temps où il falloit du courage pour l’oser dire, et nous vivons sous un règne où la découverte n’en seroit pas perdue.