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Dans tout cela il n’y a jamais que des échanges ; et,de quelque manière qu’on s’exprime, les idées sont toujours les mêmes. Mais les expressions varient, parce que nous sommes obligés de considérer les mêmes choses sous des rapports différens.

Le commerce suppose deux choses ; production surabondante d’un côté, et de l’autre consommation à faire.

Production surabondante, parce que je ne puis échanger que mon surabondant.

Consommation à faire, parce que je ne puis l’échanger qu’avec quelqu’un qui a besoin de le consommer.

Jusqu’à présent notre peuplade n’est composée que de colons, c’est-à-dire, d’hommes qui cultivent la terre. Or ces colons peuvent être considérés comme producteurs et comme consommateurs : comme producteurs, parce que c’est leur travail qui fait produire à la terre toutes sortes de