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Nous avons vu le monopole naître des réglements faits pour la police des grains. Dans le dessein où je suis de faire connoître les manœuvres des monopoleurs, j’aurois besoin qu’ils me donnassent eux-mêmes des mémoires. Je me bornerai à quelques observations. On ne pouvoit point faire le trafic des bleds sans en avoir obtenu la permission. Mais il ne suffisoit pas de la demander pour l’obtenir : il falloit encore avoir de la protection ; et la protection ne s’accordoit gueres qu’à ceux qui la payoient, ou qui cédoient une part dans leur bénéfice.

Le droit de faire le monopole des grains se vendoit donc, en quelque sorte, au plus offrant et dernier enchérisseur ; et souvent, quand on l’avoit