Page:Condillac - Le Commerce et le gouvernement considérés relativement l’un à l’autre, 1776.djvu/475

Cette page n’a pas encore été corrigée

après, on créa de nouveaux offices.

La noblesse étoit exempte d’une grande partie des taxes. Cette exemption absurde, qui ne peut s’expliquer chez des peuples originairement agricoles, tels que ceux que je suppose, s’explique naturellement chez des peuples barbares d’origine. Comme les anciens nobles s’étoient exemptés de contribuer, on voulut le devenir pour partager avec eux cette prérogative ; et on créa des offices, uniquement pour vendre la noblesse. Alors le peuple se trouva de plus en plus surchargé. Non-seulement il porta, en surcroît de charge, tout le faix que le roturier ennobli ne portoit plus ; on mit encore sur lui de nouveaux impôts, pour payer les gages des nouveaux offices.

On se seroit lassé de voir les quatre monarques employer toujours les mêmes moyens pour faire de l’argent. Aussi