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un brigandage.

Mais, pour les vendre lui-même, le souverain ne doit pas multiplier au-delà du besoin celles qui sont utiles, encore moins en créer d’inutiles. Si c’est une ressource pour lui, elle n’est que momentanée, et il reste chargé à perpétuité d’une dette. Car un office qu’il vend, est proprement un emprunt dont il paie l’intérêt sous le nom de gages.

Cependant, lorsque nos quatre monarques eurent découvert cette ressource, ils en abusèrent au point que les magistrats furent souvent obligés de financer, pour empêcher que les tribunaux ne fussent surchargés d’une trop grande quantité de membres inutiles. Mais cet expédient, au lieu de produire l’effet qu’ils en avoient attendu, fut pour le souverain un moyen de plus de faire de l’argent. Ils financèrent donc, et, quelque temps