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ne payoit que pour tomber dans la misère.

Comme les principales branches du commerce se réunissent au tronc d’où elles naissent, qu’à ces principales branches il s’en réunit d’autres encore, et ainsi de suite ; on conçoit qu’il sera d’autant plus difficile de démêler toutes ces branches, qu’on divisera et subdivisera davantage les communautés de marchands. Cependant elles se diviseront et subdiviseront, parce que le souverain, voyant qu’à chaque nouvelle communauté il est payé d’un nouvel impôt, se croira plus riche, lorsqu’il les aura multipliées.

Alors les communautés se confondent, comme des branches, au tronc où elles se réunissent. Elles ne peuvent plus distinguer leurs privilèges : elles se reprochent d’empiéter les unes sur les autres, et les procès naissent. Il en sera de même des maîtrises.