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il faut affoiblir ses ennemis. Voilà à quoi se réduit toute la politique, qui doit leur donner tour-à-tour la supériorité ; d’ailleurs ils n’ont point de maxime pour acquérir de véritables forces. Un d’eux imagina, pour augmenter ses revenus, de mettre des taxes sur toutes les marchandises étrangères qui entroient dans ses états ; et à cet effet il établit des douanes et des péages. Les autres établirent aussi des douanes et des péages. Quelque temps après il imagina que ses revenus augmenteroient encore, s’il mettoit des taxes sur les marchandises qui sortoient de son royaume ; il en mit donc, et les autres en mirent à son exemple. Lorsqu’il ne fut plus permis de rien exporter, ni de rien importer, qu’au préalable on n’eût payé une certaine taxe, tout renchérit dans ces quatre monarchies, en raison des taxes imposées ; et