moins florissant, qu’il sera plus dispendieux, soit par les pertes auxquelles il exposera, soit par les efforts qu’on fera pour le soutenir.
Ces nations se nuisent donc mutuellement : premièrement, parce qu’elles se privent chacune des avantages qu’elles se procuroient les unes aux autres par des échanges.
En second lieu, elles se nuisent encore, parce qu’elles dévastent réciproquement leurs terres. à chaque fois qu’elles prennent les armes, elles détruisent un fonds de richesses qu’elles auroient mis dans la circulation, et qui ne peut plus y être. Il y aura des champs que la guerre ne permettra pas d’ensemencer : il y en aura d’autres, où elle ne laissera point de récoltes à faire. Les productions diminueront, par conséquent, et avec elles la population.
Je veux que quelques-unes de ces nations se couvrent de gloire, de cette gloire que les peuples,