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d’argent équivalente à ce surabondant, elle fait un commerce avantageux. Car en livrant le surabondant de ses productions, elle abandonne une chose qui lui est inutile ; et en livrant une somme équivalente, elle abandonne un argent avec lequel on achètera ce surabondant, et qui, par conséquent, lui rentrera.

Ce commerce est également avantageux aux provinces marchandes, soit qu’on les paie en productions, soit qu’on les paie en argent. Car elles ont besoin de ces productions et de cet argent pour leur subsistance, et pour l’entretien de leurs manufactures. Il arrivera souvent qu’elles subsisteront en partie du produit des provinces agricoles ; mais celles-ci n’en souffriront pas, si elles ne livrent jamais que leur surabondant.

Cette position respective des provinces assureroit à toutes la même abondance, si elle pouvoit