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dans nos cités, ce qu’elles ont coûté sur les lieux ; et les marchands, qui se prévaudroient de cette ignorance, pourroient faire de grands profits, sur-tout lorsqu’ils auroient peu de concurrens. Mais d’après nos suppositions, cet inconvénient n’est pas à craindre. Puisque nos cités ne commercent qu’entr’elles, les marchandises qu’on met en vente, sont des productions de leur sol, ou des ouvrages de leurs manufactures ; c’est-à-dire, des choses dont les prix, connus de tout le monde, sont toujours réglés par la concurrence.

En prouvant dans la premiere partie de cet ouvrage que le vrai prix est le même au marché commun où toutes les nations viennent librement vendre et acheter, j’ai remarqué que ce prix est plus haut ou plus bas pour elles, suivant qu’elles sont éloignées ou voisines du marché commun.
Les prix ne seront donc pas les mêmes