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établies. Or elles y trouvent tous les jours d’autant plus de quoi subsister, que leurs citoyens ont tous les jours plus d’industrie, et que cette industrie n’est arrêtée par aucun obstacle. Concluons que la répartition des richesses entre les villes n’en condamne aucune à marquer des choses qui lui sont nécessaires. Comparées les unes aux autres, elles sont plus ou moins riches en argent, comme elles sont plus ou moins peuplées, mais l’abondance est dans toutes.

Après avoir vu quelles sont les richesses des provinces, des campagnes, et des villes, il nous reste à observer la répartition qui doit s’en faire entre les citoyens. Ils n’ont qu’un moyen de s’enrichir, le commerce.

Or nous avons distingué le commerce de productions, qui est celui du colon et du fermier, le commerce de manufactures qui est celui de l’artisan, et le commerce de commission qui est