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mêmes en œuvre les matières premières de leur sol. C’est ainsi que les provinces les moins fertiles pourront, à proportion de leur étendue, être presqu’aussi peuplées que les autres.

Les villes ne sont pas toutes dans une situation également favorable au commerce, parce que toutes n’ont pas les mêmes moyens pour communiquer au loin. Il ne peut pas y avoir par-tout de grandes rivières, des canaux de communication et des chemins praticables. Il y aura donc des villes d’un plus grand abord, plus marchandes, par conséquent, et plus peuplées. Ce sont les principales.
Si une cité conquéroit toutes les autres, sa ville, siège alors de la souveraineté, seroit la capitale, et pourroit se peupler au point qu’elle renfermeroit la vingtième partie des citoyens. Nous verrons ailleurs ce qu’une pareille capitale doit produire dans un état. Mais il n’y en a point encore