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qui ne faisons rien qu’à force d’argent, nous sommes rarement assez riches pour les entreprendre, coûtent peu à une nation sobre qui a des bras. Elle y voit son intérêt ; elle sent qu’elle travaille pour elle ; et elle exécute les plus grandes choses. Elle n’est pas dans la nécessité d’imposer des taxes, parce que tous contribuent volontairement, l’un de son travail, l’autre de ses denrées, pour fournir à la subsistance des travailleurs.

Le transport des marchandises se fait donc avec le moins de frais possibles. Par-tout on a des débouchés pour faire sortir les choses surabondantes : par-tout ces débouchés sont autant de portes pour faire arriver les choses nécessaires ; et, par conséquent, les échanges, entre toutes les provinces, se font toujours avec une facilité égale, autant du moins que la nature du sol le permet. S’il y a quelque différence, elle vient uniquement des obstacles que la