Page:Condillac - Le Commerce et le gouvernement considérés relativement l’un à l’autre, 1776.djvu/364

Cette page n’a pas encore été corrigée

aux matières premières, leur donnent une valeur, parce qu’ils les rendent propres à divers usages.

C’est à l’industrie du colon, de l’artisan, et du marchand, que la société doit toutes ses richesses. Cette industrie méritoit un salaire. Ce salaire, réglé par la concurrence, règle les consommations auxquelles chacun a droit de prétendre, et les citoyens se trouvent distribués par classes.

Nous avons deux sortes de richesses : les richesses foncières, que nous devons au colon, et qui se remplacent ; les richesses mobilières, que nous devons à l’artisan ou à l’artiste, et qui s’accumulent.

Toutes ces richesses se produisent, se distribuent et se conservent en raison des travaux du colon, de l’artisan, de l’artiste, du marchand et de la puissance souveraine qui maintient l’ordre et la liberté.

Elles abondent sur-tout après la fondation