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veut l’établir chez elle. Il semble que nous ne pensions qu’à faire ce qu’on fait ailleurs, et que nous ne songions point à ce que nous pouvons faire chez nous. C’est que, n’ayant pas la liberté de faire ce que nous voulons, nous croyons trouver cette liberté dans un nouveau genre de trafic ou de manufacture, qui semble nous assurer la protection du gouvernement.

Si nous commencions par nous occuper des choses auxquelles notre sol et notre industrie nous destinent, nous ne travaillerions pas inutilement, puisque les étrangers rechercheroient nos ouvrages. Ils nous resteront au contraire, si nous travaillons dans des genres où ils doivent mieux réussir que nous.

Mais, quand nous réussirions aussi bien qu’eux, avons-nous fait tout ce que nous pouvons faire pour vouloir faire tout ce que font les autres ? Si