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C’est sur eux proprement qu’elle fait retomber les impôts : c’est avec leurs productions qu’elle subsiste ; et elle met à contribution tous les peuples pour qui elle fait le trafic.

Telle est à-peu-près la situation de la Hollande. Ainsi, parce que, dans cette république, l’industrie paie des subsides, il n’en faudroit pas conclure qu’elle doive, en France, payer des impôts.

Mais, dira-t on, est-ce qu’il ne peut pas y avoir en France, comme en Hollande, des trafiquans qui mettent à contribution les propriétaires des nations étrangères ? Il y aura donc, pour la France, le même avantage que pour la Hollande, à imposer ses trafiquans.

Je réponds qu’en France les trafiquans commenceront par mettre à contribution les propriétaires nationaux : c’est à ces propriétaires qu’ils feront payer la plus grande partie de l’impôt mis sur l’industrie ; et, par conséquent, ils