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faits avec des métaux communs ; lorsqu’il se servira de linge ; lorsque ses vêtemens seront d’une forme plus propre aux usages auxquels il les destine ; lorsqu’il aura des ustensiles de toutes espèces, mais d’un prix proportionné aux facultés de tous : en un mot, il n’en sortira point, lorsque, dans les arts qu’il crée ou qu’il perfectionne, il ne cherchera que des choses d’un usage commun.

Concluons que, puisque dans une société tous les citoyens doivent être occupés, il est avantageux ou même nécessaire que les arts fassent assez de progrès pour fournir de l’occupation à tous. Ce sont les choses dont l’usage fait sentir la nécessité qui doivent être la règle de l’emploi des hommes, et procurer aux uns les moyens de subsister en travaillant, sans exposer les autres à tomber dans la mollesse.

Le sujet de ce chapitre s’éclaircira encore dans le suivant, où nous traiterons