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grandes aux propriétaires, leurs maîtres, et qu’ils en ont le pouvoir.

Ainsi, de proche en proche, tous, à l’exemple les uns des autres, consommeront de plus en plus. Il est vrai qu’en général chacun réglera sa dépense sur celle qu’il voit faire aux gens de son état ; mais, dans toutes les conditions,la dépense sera nécessairement plus grande. Le moindre laboureur ne pourra donc plus subsister d’un seul arpent : il en consommera deux, trois ou quatre.

A ne considérer que les besoins du laboureur, la population pourroit donc être réduite à la moitié, au tiers, au quart ; et elle pourroit être réduite à un vingtième, si nous ne considérons que les propriétaires qui consomment le produit de vingt arpens. Ainsi, sur vingt laboureurs, les nouvelles consommations en retrancheront quinze, et sur vingt propriétaires elles en retrancheront dix-neuf. Il n’est pas nécessaire