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à lui, et ne sont qu’à lui. C’est dans ses possessions uniquement qu’il en trouve toutes les sources, et c’est son travail seul qui les dirige.

Les consommations, multipliées tout-à-la-fois par les goûts nouveaux et par les goûts renaissans, doivent donc multiplier les productions tant qu’il reste des terres à cultiver, ou des terres à mettre en plus grande valeur. Jusques-là les richesses iront toujours en croissant, et elles n’auront un terme que dans les derniers progrès de l’agriculture. Heureux le peuple libre, qui, riche de son sol, ne seroit pas à portée de commercer avec les autres !


On ne peut multiplier les productions qu’à proportion de la quantité des terres, de leur étendue, et des soins qu’on donne à la culture.