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moyens de suppléer au surcroît de cette espèce de consommation.

Or ils ont un intérêt à s’en occuper ; car, dans les commencemens, ces choses n’étant pas assez abondantes, elles sont à un plus haut prix, ils peuvent donc compter sur un salaire plus fort.

Ils ne se contenteront pas même d’observer ces variations qui leur procurent de nouveaux profits. Dès qu’ils auront remarqué qu’elles sont possibles, ils mettront toute leur industrie à les faire naître, et il se fera une révolution dans le commerce, dans les arts et dans l’agriculture. Auparavant les consommations se régloient d’après les productions ; alors les productions se régleront d’après les consommations.

Le commerce, plus étendu, embrassera un plus grand nombre d’objets. Il réveillera l’industrie des artisans et des cultivateurs, et tout prendra une nouvelle vie. Mais cela n’est vrai que dans la supposition où le commerce seroit parfaitement