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Après avoir expliqué tout ce qui a rapport au vrai prix des choses, je me propose d’observer la cause des progrès de l’agriculture et des arts, l’ emploi des terres, l’emploi des hommes, le luxe, les revenus publics et les richesses respectives des nations. Voilà l’objet des chapitres par où je terminerai cette première partie.

Le besoin que les citoyens ont les uns des autres les met tous dans une dépendance mutuelle.

Maîtres des terres, les propriétaires le sont de toutes les richesses qu’elles produisent. À cet égard, il paroît qu’ils sont indépendans, et que le reste des citoyens dépend d’eux. En effet tous sont à leurs gages : c’est avec le salaire