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dans le bon marché, le producteur seroit lésé, et le consommateur le seroit dans la cherté. Or le vrai prix doit être également avantageux à tout le monde.


Faire le monopole, c’est vendre seul. Ce mot qui est devenu odieux ne doit pas l’être toujours. Un grand peintre vend seul ses ouvrages, par la raison qu’il peut seul les faire.

Il porte son salaire au plus haut : il n’a d’autre règle que la fortune des amateurs qui sont curieux de ses tableaux.

A-t-on la fantaisie d’être peint par lui, parce qu’il saisit parfaitement les ressemblances, et toujours en beau ? Il fera payer un portrait cent louis, ou même davantage, si à ce prix on