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il y sera plus bas que dans la province où nous avons supposé que la récolte n’est jamais suffisante, et il sera plus haut que dans la province où nous avons supposé que la récolte est presque toujours surabondante.

Dans cette province, la culture et la population pourront se maintenir au même degré, ou à-peu-près. Elle sera seulement exposée à de grandes variations dans les prix, puisque nous supposons qu’on ne lui apportera pas des blés lorsqu’elle en manquera, et qu’elle n’en exportera pas lorsqu’elle en aura trop.

Dans ces trois provinces nous avons trois prix différens : dans la première, un prix haut ; dans la troisième, un prix bas, et dans la seconde, un prix moyen.

Il n’est donc pas possible qu’aucun de ces prix soit pour toutes en même temps le vrai prix du blé, c’est-à-dire, le prix qu’il importe à toutes de lui donner.