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faire entre eux le change au pair, c’est-à-dire, somme égale pour somme égale.

Il reste encore cent mille francs à payer. Les marchands de Paris s’adressent à un banquier, qui, n’ayant pas de fonds à Lyon, est obligé d’y faire voiturer cette somme et à qui par conséquent, outre un salaire, on devra des frais de voiture. Or je suppose qu’on est convenu de lui donner pour le tout quatre pour cent, on lui comptera donc quatre mille francs à Paris, et il donnera des lettres sur Lyon pour cent mille.

Dans cet exemple, le change hausse au-dessus du pair, puisque les marchands donnent à Paris une somme plus grande que celle qu’on leur fait toucher à Lyon.

Les marchands de Lyon ont des créances sur Paris. Ils ne sont donc pas dans le cas d’y envoyer de l’argent, ils ont plutôt besoin d’en faire venir.

Que, dans cette circonstance, quelqu’un