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premiers réservoirs de tout l’argent qui circule.

Il s’en répand une partie sur les terres pour les frais de la culture ; une autre partie, en différentes fois, est portée peu-à-peu dans les villes, où les fermiers achètent les matières travaillées qu’ils ne trouvent pas dans leurs villages. Enfin une dernière y est apportée, en grosses sommes, pour le paiement des baux.

Les propriétaires sont donc d’autres réservoirs d’où l’argent se répand parmi les artisans qui travaillent pour eux, parmi les marchands chez qui ils achètent, et parmi les fermiers qui viennent à la ville vendre leurs denrées.

Le marchand, qui se propose de faire de gros achats, devient à son tour un réservoir, à mesure qu’il débite sa marchandise, et il en est de même de l’artisan qui a besoin d’amasser afin de pouvoir faire provision de matières premières.