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devoit varier toutes les fois que quelques-uns devenoient plus rares ou plus abondans. On les estimoit à-peu-près, tantôt plus, tantôt moins, suivant la quantité qu’il en paroissoit dans le commerce. Un métal avoit plus de valeur lorsqu’il y en avoit peu en vente, et qu’on demandoit d’en acheter beaucoup. Il en avoit moins dans le cas contraire. Nous traiterons ailleurs de leur valeur respective.

Dès qu’il fut reconnu que les métaux ont une valeur, on trouva commode de donner un morceau de métal en échange de ce qu’on achetoit ; et, à mesure que cet usage s’établit, les métaux devinrent la mesure commune de toutes les valeurs. Alors un marchand ne fut plus obligé de charier du vin ou quelque autre denrée chez un colon qui avoit du blé à vendre : il lui donnoit un morceau de métal ; et ce colon, avec ce même métal, achetoit les choses qui lui étoient nécessaires.

Le fer étoit le