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qu’il ne se montre ordinairement que sous la forme d’une terre dépouillée de toutes propriétés métalliques, et à laquelle il faut avoir appris à les rendre. Aussi le fer est-il de tous les métaux celui qui paroît avoir été connu le dernier.

Aujourd’hui le fer sert à tous les arts mécaniques. C’est à l’usage de ce métal que tous doivent leurs progrès, et plusieurs leur naissance. Il a été, pendant des siècles, inconnu même aux nations policées, qui y suppléoient avec du cuivre. Quant aux outils des Barbares, ils étoient et sont encore de bois, de pierre, d’os, et quelquefois d’or ou d’argent.

Je suppose que notre peuplade connoît l’or, l’argent, le cuivre et le fer, qu’elle a trouvé l’art de les travailler, et qu’elle les emploie à divers usages.

Dans cette supposition, ces métaux sont pour elle une marchandise qui a une valeur relative à ses besoins ; valeur qui hausse ou qui baisse, suivant qu’ils sont